En trois lettres, nous engageons notre vie entière. Dans le OUI comme dans le NON ! En trois lettres, nous consentons ou non à ce que la vie nous offre ou nous fait subir. En trois lettres de OUI, trois voyelles, nous accordons notre voix et nos voies, notre vie et celle de l’autre qui vit avec nous.
Quel pouvoir, quel espace de création, quel chemin de responsabilité ! Le OUI de l’engagement, de l’enfantement, de l’encouragement ! Le OUI de l’exaltation, de l’exultation ! Le OUI de la vie qui palpite et qui germe ! Le OUI qui suscite et qui ressuscite !
Car ce OUI (et son comparse, le NON) se cheville à notre liberté, à notre pas, à notre foulée au fil des jours et des nuits, des rencontres et des solitudes, des temps de disette et des heures d’abondance.
Ce OUI est un pouls, sans cesse à redire, à rebattre comme une monnaie neuve pour acquérir le monde, payer le prix du voyage, de la noce, de l’auberge à laquelle confier le blessé.
Il ne serait pas ce qu’il est sans le OUI de Marie et sans celui du Christ qui se laisse emmener et fixer au bois, sans le grand OUI du matin de Pâques.