Jeunes en danger…

On entend qu’en Suisse de nombreux jeunes sont en danger. Les psychologues tirent la sonnette d’alarme. Mais rien ne change. On imagine parfois que si c’est le cas, c’est qu’ils ont déjà des problèmes personnels, qu’ils seraient « fragiles ». Peut-être. Ou que le confinement et les restrictions successives dues au COVID 19 ont fait des ravages en les obligeant à rester enfermés. Ça c’est vérifiable, hélas, et minoritaires sont ceux qui disent s’épanouir avec le télétravail. Ou… Les explications ne manquent pas. Mais une n’est que rarement évoquée : la difficulté des jeunes à entrer dans le monde professionnel, à trouver un vrai emploi qui leur permettrait de se projeter dans l’avenir. Pourtant les statistiques officielles sont réjouissantes. Quand on compare les chiffres avec ceux des autres pays européens, on peut être fiers : le taux de chômage dans notre pays est un des plus bas et, à part quelques variations saisonnières, se maintient à un niveau « remarquable » …

Une jeune femme au chômage (plus toute jeune, précise-t-elle) a pris le soin d’analyser la situation et se révolte quant à l’utilisation (manipulation ?) des statistiques pour camoufler un vrai problème de société. Ses constats sont affligeants quant à la place faite à la jeune génération actuelle dans le monde du travail (universitaires compris). Les aides mises en place (lois et divers règlements) ne répondent plus à la réalité vécue et ont même des effets pervers qui minent silencieusement l’estime de soi des jeunes en recherche d’emploi. Personne, ou presque, n’en parle. Ni à gauche ni à droite de l’échiquier politique. Quel en sera le prix à payer dans un proche avenir ?

En tant que communauté chrétienne, comment (ré)agir ?

 

Eric Walther