La gamme est l’avenir de l’homme

Les enfants que nous sommes ou que nous étions se souviennent d’Ernest et Célestine, le bon ours et la souricette. Les voici à l’écran pour une fable inoubliable et moderne.

Le Stradivariours d’Ernest se disloque dans une chute. Il faut retourner en Charabie pour le confier au luthier qui l’a façonné. Mais le pays est placé sous une dictature, ou plutôt une do-ctature puisque le grand juge qui dirige le pays à coups de marteau a interdit toute autre note que le do !

On chasse les oiseaux à grands coups de jets, on enferme les musiciens en prison et il ne reste que des panneaux de circulation à sens unique, obligatoire, interdit. La résistance couve, underground, mais le réseau des musicos est démantelé.

Ernest résistera-t-il à la tentation de déposer son archet pour prendre à son tour le marteau et les rabats qu’on lui tend ? Célestine réussira-t-elle à le retenir sur cette pente « naturelle ».

Le fin mot est dans la salle obscure. Il convient aux grands comme aux petits. Mais il y a un ré, puis un mi, puis des croches et des doubles croches !

Et l’on finit par entendre une mélodie slave, grinçante, puis brillante et tournoyante comme lorsque on danse entre Kiev et Moscou.

Le film est dédié au peuple ukrainien. Un grand film pour les petits. A bon entendeur !

Ernest et Célestine en Charabie, un dessin animé de Julien Chheng et Jean-Christophe Roger… dans tous les bons cinémas

JDRousseil