La Paix de l’esprit

Oh ! les grands bonheurs sont faits de petites choses ;
Un sourire, un égard, quelques pas, quelques roses,
Se promener à deux sous un ciel étoilé,
Contempler l’infini de l’univers voilé.

Il suffit d’une flamme ou d’un rai de lumière
Pour attiser l’espoir d’une âme tout entière,
Il suffit d’une fleur exhalant son parfum
Pour qu’en l’esprit renaisse un souvenir défunt.

Lorsqu’un père oublié veille sur sa famille,
Quand une mère en deuil pleure de voir sa fille,
Lorsqu’une sœur s’amuse au retour d’un ami,
Quand un couple enlacé, par l’amour endormi
Rêve de voyager en oubliant le monde,
Et lorsque le souci d’une peine profonde
S’efface dans les bras d’un être à qui l’on tient,
Quand la paix se répand, lorsque le jour revient,
Il suffit d’accueillir sa chaleur nourricière
Pour sentir s’évader la Bonté prisonnière
Et percevoir le sort sous un œil réjoui,
Comme par un flambeau pleinement ébloui ;
Flambeau dont la lueur envahit la rétine,
Rappelant au cœur noir qu’un ciel clair l’illumine ;
Il suffit d’espérer que le destin cruel
Est guidé par le vent clément de l’Eternel !

Dulìo

Souvenirs du lointain,
Edition Léonard Duteil, Carouge.

Photo de dominik hofbauer sur Unsplash