Seigneur, toi seul connais comme ta poche
les blessures toujours à vif
les souffrances muettes
et les anguilles sous roche
toi seul couves du regard
les noires oubliettes
et les désirs d’évasion.
Mais ta manière à toi
de me régler mon compte
c’est m’éponger le front
m’effacer toute honte.
A reculons tu me devances
faisant de mes sentiers
une voie de tendresse
et de folle espérance
où bondissent des sauterelles
dans les herbes jaunies
sous la couronne tressée
par un vol d’hirondelles.
Daniel Roux